C'est la rentrée aussi pour les coachs !
Le moment idéal pour prendre de bonnes résolutions.
Vous avez déjà décidé de reprendre la gym, le chant ou le thai chi. Bravo !
Mais avez-vous pensé à mettre en place votre supervision individuelle régulière (si ce n'est pas déjà fait) ? Voire à changer de superviseur, pour bénéficier d'un renouveau ?
Revue de détail de 5 bonnes raisons de le faire sans tarder...
- Une raison éthique,
- Une raison technique,
- Une raison dialectique,
- Une raison didactique,
- Et, enfin, une raison tactique...
1-Raison éthique (être congruent-e)
La lune, qui déclenche les marées sur toute la surface de la terre, n'est pas immobile. Elle se soumet à la perpétuelle ronde des astres...
Puisque les coachs font profession d'accompagner leurs clients dans le changement, il semble naturel qu'ils s'engagent eux-mêmes (et persévèrent) dans des dispositifs assurant leurs propres évolution et développement continus.
La supervision en fait indéniablement partie.
2-Raison technique (réussir)
Seul, le coach n'est pas différent de ses clients : il a "le nez dans le guidon", pas assez de recul sur sa pratique et méconnait ainsi à la fois ses points faibles et ses zones d'ombre.
Pour réussir ses missions et faire réussir ses clients, le coach a besoin d'un lieu de prise de hauteur, d'altérité, de feed-back et d'élaboration.
C'est la visée de la supervision.
3-Raison dialectique (accepter le recadrage)
Le coach pratique le recadrage avec ses clients et s'en réjouit, à juste titre.
Mais qu'en est-il de son recadrage à lui ?
Comment m'assurer que ma représentation d'un cas, ma vision de ma stratégie d'intervention ou ma lecture d'une séance est la bonne, sans le recours à un professionnel, tiers, neutre, bienveillant et exigeant ?
Autrement dit, comment naviguer dans la nuit, sans boussole ni étoile, avec pour seul guide sa conviction d'être sur la bonne voie ?
4-Raison didactique (apprendre encore et toujours, à partir de sa pratique)
Le coaching (dont certains affirment qu'il n'est pas un métier) est en tout état de cause une pratique professionnelle qui pourrait s'ajouter à la liste des métiers impossibles (éduquer, psychanalyser, gouverner, selon S. Freud).
Impossible, en l'occurrence, en raison de l'immensité des connaissances et compétences qu'il faudrait réunir pour le pratiquer idéalement.
Pourtant, nous l'exerçons... Modestement, en conscience de nos limites. Et avec une règle : toujours apprendre.
La supervision y participe grandement.
5-Et enfin, raison tactique (être reconnu-e par ses clients)
Vous l'aurez sans doute noté, de plus en plus d'entreprises et d'organisations structurent leur politique de coaching individuel et d'équipe, ainsi que leur référencement de coachs potentiels.
S'intéressant dès lors aux critères de sélection de leurs intervenants, elles en arrivent aux mêmes conclusions que les associations professionnelles pour leurs accréditations respectives.
Et la supervision régulière fait partie des facteurs différenciant entre les authentiques professionnels et les "coachs" à la petite-semaine...
Valérie Pascal